Est-il bien nécessaire de rayer 65 hectares de nature indispensable, au profit d'une zone industrielle sachant qu'à quelques kilomètres d’importantes friches industrielles ne demandent qu'à être réhabilitées?

La communauté de communes d’Erdre et Gesvres envisage de créer en 2021 une zone industrielle sur le site de la Jacopière.
Nos élus savent-ils que les médias nous rappellent quotidiennement que des terres agricoles disparaissent à équivalence d'un terrain de football, tous les jours pour divers projets industriels, commerciaux ou d'habitat. Constat alarmant qui ne semble pas toujours émouvoir nos élus. Comme le prouve l’extrait du document de la CCEG intitulé: “Diagnostic PLUI de la Communauté de Communes d’Erdre et Gesvres” Printemps 2017:
“La communauté de communes d’Erdre et Gesvres (CCEG) dispose déjà de 16 parcs d’activités répartis dans 11 communes. A l’échelle intercommunale, ces parcs d’activités représentent une surface foncière dédiée à l’activité économique de 370 hectares (...) Entre 1999 et 2012, près de 160 hectares ont été consommés pour l’activité économique soit 12ha/an (...) Si l’on ajoute aux surfaces de parcs d’activités les zones à vocation économiques inscrites dans les PLU communaux, cela représente 530 ha soit près de 45 ans de réserves foncières au rythme des tendances récentes.”
La création d’une ZAC sur un tel territoire rural est une aberration lorsque l’on connait toutes les friches industrielles existantes sur le territoire de Nantes Métropole et de la CCEG.
Est-il bien nécessaire de rayer 65 hectares de nature indispensable, au profit d'une zone industrielle sachant qu'à quelques kilomètres d’importantes friches industrielles ne demandent qu'à être réhabilitées . Regardons aujourd’hui comment sont occupées ces friches industrielle … qu’en sera-t-il demain du site de la Jacopière?
Mais combler les friches industrielles de Carquefou à 4 kms n’intéresse pas la CCEG car ce ne sont pas les mêmes portefeuilles ! Pourtant il s’agit bien de la même planète.
Pour cela, il faut une vision à long terme et dépasser l'esprit de clocher.
L'argument qui consiste à dire que réhabiliter coûte plus cher que de casser une nature établie depuis plusieurs décennies est dangereux car en cas d'erreur il ne sera pas possible de reconstituer ce qui aura été détruit.
Est-ce vraiment ce que nous voulons en 2021 ?